Ecopotentialités des aménagements

Le potentiel écologique est relatif à l’écologie du paysage et l’histoire environnementale des espaces.

En fonction de son histoire, de l’environnement qui l’entoure, des habitats qui le composent ou qui le composeront, un site construit est susceptible de voir s’installer différentes espèces animales et végétales.

L’objectif pour un projet de construction est de prévoir les habitats et les axes de mobilité qui permettront l’installation et la survie des espèces potentielles.

La mare par exemple est un habitat qui augmente les écopotentialités d'un quartier. La démarche est intéressante sur le plan écologique, que le quartier soit proche d’une autre zone humide, qu’il soit construit sur une ancienne zone humide ou non.

Le potentiel écologique se caractérise de manière quantitative et qualitative :
La conception de corridors biologiques et d’habitats doit prendre en compte la diversité existante mais aussi les écopotentialités des territoires. Autrement dit, ils doivent être conçus à la fois pour la biodiversité actuelle mais aussi pour la potentielle biodiversité future en se basant sur la biodiversité antérieure des territoires et les possibles recolonisations de ceux-ci par des espèces qui ont disparu de ces territoires à cause de conditions environnementales défavorables induites par l’homme.
Dans la conception de projet de construction quelque soit leur échelle, la notion d’écopotentialité doit être intégrée. Les aménagements en tant que tels ainsi que leur connectivité écologique doivent être conçus avec une vision dynamique de la recolonisation :Cela revient à prévoir les habitats et les axes de mobilité à la fois pour les espèces existantes et pour les espèces potentielles. Exemple : Il y a une zone humide intéressante à proximité d’un futur quartier. Une mare va donc être implantée au cœur du quartier pour étendre la capacité biologique de cet habitat. Par contre, le quartier se trouve en limite d’une route à fort trafic : prévoir des passages à faune (crapauduc notamment) pour s’assurer que les animaux qui coloniseront la mare ne seront pas mis en danger.